« Je pensais avoir un problème cardiaque »
- Natacha

- il y a 1 jour
- 3 min de lecture
Quand la périménopause s’invite là où on ne l’attend pas
Le début des symptômes
Il y a quelques mois, j’ai commencé à ressentir des choses inhabituelles au niveau de mon cœur.
Par moments, il s’emballait pour un « rien ».
À d’autres moments, j’avais comme de brefs malaises : de légers vertiges, suivis d’un grand coup de fatigue, avec cette fois-ci le cœur qui battait plus lentement que d’habitude.
Il y avait aussi cette sensation très physique, difficile à décrire, comme des « turbulences » dans la circulation sanguine, localisées au niveau du cœur.
Tout cela s’accompagnait d’une fatigue importante.
Les symptômes n’étaient pas constants, mais survenaient par épisodes, de plus en plus fréquents.

Les examens médicaux… et le flou
Je consulte mon médecin.
Il suspecte ensuite un problème de thyroïde, prescrit un bilan sanguin : RAS également.
Quelques temps plus tard, je porte un Holter pendant 24 heures : toujours rien.
Évidemment, comme les symptômes ne sont pas permanents, il est difficile de passer les examens pile au moment où ils surviennent 😅.
Le médecin finit par me dire que c’est le stress.
Certes, je venais de traverser une période longue, intense, très sollicitante émotionnellement. Mais j’avais aussi le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait pour me préserver, d’être à l’écoute de mes signes de fatigue… et justement, je levais le pied à ce moment-là.
Ce qui me troublait le plus, c’est que je ressentais quelque chose de vraiment différent, physiquement, par rapport à d’habitude.
L'errance et les doutes
Quelques semaines passent, je vais mieux… puis les symptômes reviennent.
En discutant avec ma mère, qui a une anomalie cardiaque congénitale et qui ressentait des symptômes similaires avant son traitement, je me dis que c’est peut-être ça.
Je retourne voir mon médecin. Il m’explique qu’il ne peut plus aller plus loin et m’oriente vers un cardiologue.
Commence alors la galère pour obtenir un rendez-vous dans un délai « raisonnable ».
Le cardiologue me fait une échocardiographie : RAS.
Il me conseille un test d’effort, voire une polysomnographie (examen du sommeil).
Le test d’effort ne montre rien non plus, si ce n’est un cœur qui démarre vite.
Conclusion : travailler l’endurance.
" Mon cœur va bien, mais moi… ? "
Mon cœur va bien, et c’est déjà ça. Mais je ne suis pas plus avancée.
Je me sens seule avec mes symptômes, un peu larguée dans la nature.
Il reste l’examen du sommeil, mais je doute d’avoir une pathologie à ce niveau-là.
Les troubles sont là aussi par épisodes, et mon mari l’aurait probablement remarqué.
C’est une véritable traversée du désert.
Le déclic inattendu
Et puis, un jour, je commence à aller mieux. Je retrouve un peu d’énergie. Il y a un rayon de soleil, je sors ratisser mon jardin.
Je croise ma voisine. On échange quelques mots, je lui décris très sommairement ce que je traverse.
Et là, spontanément, elle me dit :
« Tu ne serais pas en périménopause ? »
Je lui réponds que si, justement, je suis en plein dedans.
Et au fil de la conversation… tout prend sens.
Ça fait tilt dans ma tête, mais aussi dans mon corps.
Je me sens immédiatement soulagée, comme libérée d’un poids.
Prendre conscience du manque d’information
Je réalise alors l’ampleur de ma méconnaissance sur le sujet.
À aucun moment je n’avais fait le lien.
Et à aucun moment le corps médical n’a évoqué cette piste, alors même que j’avais déjà consulté pour la périménopause.
En investiguant, je découvre — et j’entends — de nombreux témoignages avec un scénario très similaire au mien.
Pourquoi j’ai voulu en parler
Il me semble important de partager ce vécu.
D’en parler.
De rendre visibles ces symptômes parfois déroutants.
Et aussi que les femmes plus jeunes soient informées de ce que peut impliquer la périménopause.
Tout en gardant en tête une chose essentielle :
👉 il y a autant de périménopauses que de femmes
👉 il ne faut pas tout lui attribuer
👉 et il est fondamental de vérifier qu’il n’y a pas d’autre pathologie sous-jacente
Informer, sans inquiéter.
Comprendre, sans minimiser.
C’est dans cet esprit que j’écris aujourd’hui.





Commentaires